Ricardo Rodriguez, disparu un jour de Toussaint

Publié le par Patrice Dusablon

Par Thierry Le Bras

http://circuitmortel.hautetfort.com

 

Confidentiel Paddocks aime et respecte tous les pilotes qui avaient du cœur et entretenaient un lien de passion fusionnelle avec la course automobile. Ce, quelle qu’aient été leur discipline et leur époque. Aussi, ce blog évoquera-t-il des pilotes disparus à la date anniversaire de leur décès.

 

14 février 1942 – 1er novembre 1962
 

A l’approche du 1er novembre, comment ne pas penser à Ricardo Rodriguez, qui trouva la mort à 20 ans au Grand-Prix du Mexique 1962 ?

 

Ricardo et son frère aîné Pedro furent sans doute les premiers baby-pilotes de l’histoire de la course automobile. A 14 ans, Ricardo courait déjà dans son pays au Mexique avec des voitures de tourisme. Avant ses 16 ans, il participa aux 12 Heures de Sebring au volant d’une Porsche. A 19 ans, Enzo Ferrari lui confia une Ferrari officielle en Grand-Prix.

 

 

Ricardo était un pilote hors pair. Sa trajectoire s’arrêta hélas aux essais du Grand-Prix du Mexique 1962. La course ne comptait pas pour le Championnat du monde et la Scuderia n’avait pas fait le déplacement. Voulant absolument courir « son Grand-Prix », Ricardo loua une Lotus 24 à l’écurie de Rob Walker. Le jeune prodige mexicain se tua en essayant de décrocher la pole.  

 

 

Ricardo et son frère Pedro, c’est l’histoire de deux jeunes pilotes surdoués, deux frangins qui partageaient la même passion et firent équipe à plusieurs reprises en endurance, notamment aux 24 Heures du Mans. L’édition 1961 de la classique mancelle joua un rôle non négligeable dans la popularité des frères Rodriguez. Engagés sur une Ferrari du NART, une voiture privée, ils devancèrent pendant près de 23 Heures les machines officielles de la Scuderia ! Le meilleur tour en course cette année-là fut d’ailleurs signé par Ricardo. Le public se prit de sympathie pour ces jeunes pilotes audacieux qui prenaient la mesure des spécialistes de l’épreuve. Hélas, le moteur de leur Ferrari cassa avant le terme de la 23ème heure de course. Le coup était passé près, et même si la Ferrari officielle de Phil Hill et Olivier Gendebien remportait finalement une victoire méritée, les deux frangins mexicains étaient entrés dans l’histoire du Mans en faisant vibrer le public.

Publié dans Hommage

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S
<br /> Rendre hommage aux pilotes disparus, c'est une sacrée bonne idée. Ils le méritent bien.<br /> <br /> Compte tenu de mon âge, les frères Rodriguez ne représentaient que des noms un peu abstraits pour moi. Maintenant que je sais avec l'article et la vidéo que j'ai vue hier qu'ils ont piloté pour<br /> Ferrari en plus, je suis contente de me les représenter. J'espère bien que vous nous reparlerez d'eux. J'ai vraiment envie de tout savoir sur Pedro et Ricardo, maintenant. Commencer à courir si<br /> jeune, je ne croyais pas que c'était possible, peuchère. Quel dommage qu'ils aient connu un destin cruel.<br /> <br /> <br />
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